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Discours de Jean Dionis en l'honneur de Jacques Aulong et de ses compagnons d'arme lors de l'inauguration du Mémorial de la Guerre d'Indochine avec Le Ministre de la Défense, Hervé Morin.

Publication : 27/06/2010  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

Monsieur le Ministre,
Monsieur le Préfet,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mon général/colonel,
Mesdames, Messieurs les responsables d’associations,
Monsieur le Président, Cher Jacques AULONG,
Mesdames, Messieurs,



Je suis très heureux et très ému aujourd’hui d’inaugurer en présence de monsieur le ministre de la défense le mémorial en l’honneur des combattants lot-et-garonnais morts pour la France au cours de la Guerre d’Indochine entre 1945 et 1954.


Monsieur le ministre, permettez-moi de vous dire la gratitude du monde combattant lot-et-garonnais et plus largement celle de la ville d’Agen pour votre présence aujourd’hui, jour de mémoire et jour d’émotion pour de nombreuses familles agenaises.


Au delà de l’effort personnel que vous avez accepté de faire pour être des nôtres au milieu de toutes les contraintes de votre emploi du temps, c’est bien la présence du ministre à travers vous, du Gouvernement, qui nous touche aujourd’hui.


Je veux rendre, ensuite, hommage à J. AULONG pour sa ténacité en faveur de l’édification du mémorial et son engagement en Indochine en tant que chirurgien des « gueules cassées »


Jacques AULONG est d’abord celui qui s’est investi à corps perdu depuis maintenant plus de 2 ans pour l’édification de ce mémorial et Dieu sait que cela n’aura pas été simple avec les réunions reportées, les financements qui tardaient à arriver.


Mais aujourd’hui, je pense à toi, Jacques. Toi qui toute ta vie, depuis ton retour d’Hanoï, n’aura cessé de penser à la manière dont tu pourrais rendre hommage à tes frères d’armes morts au combat ou que tu n’auras pas pu sauver alors que tu dirigeais l’équipe chirurgicale de l’Hôpital LANESSAN d’Hanoï.


Tu t’es porté volontaire pour l’Indochine, ce conflit du bout du monde, par sens du devoir laissant femme et enfants en bas âge en France.


Tu y sers dans ce centre névralgique de l’Hôpital LANESSAN où, au cours de la dernière année de guerre, accueille près de 20 000 blessés dans son seul service de chirurgie avec des jours à quelques 100 à 120 blessés. Tu es le chirurgien des « gueules cassées »… Tu resteras profondément marqué par cette période de guerre qui n’altérera en rien ton engagement puisque tu iras par la suite sur d’autres terrains d’opérations tels l’Algérie ou le Maroc.


Cher Jacques, pour tous ces efforts, ce que tu as fait en tant que chirurgien- militaire en Indochine et en tant que Président de l’association du monde combattant pour faire mémoire de nos fils lot-et-garonnais, oubliés là-bas, la ville d’Agen veut te rendre l’hommage auquel tu as droit.


Pour cela, et très symboliquement, je proposerai au conseil municipal du 5 juillet prochain de baptiser le quai sur lequel nous sommes « quai Jacques AULONG.


Guerre oubliée que celle de l’Indochine. Combattants oubliés que les nôtres et pour certains morts, seuls sur le champ d’honneur. Il était temps, grand temps pour la nation, de faire mémoire, de réparer cet oubli outrageux. Cela Jaques AULONG, l’a compris, l’a senti et c’est pour cela qu’avec ses amis irréductibles, il a mené avec succès ce qu’il appelle son dernier combat.


Oui, l’édification de ce mémorial en l’honneur des morts lot-et-garonnais d’Indochine, plus de 110 si l’on se réfère aux noms sur la stèle est une belle réponse même si elle est tardive aux cris de toutes celles et tous ceux qui disaient leurs souffrances devant une France trop oublieuse, trop amnésique.


De 1945 à 1954, la France qui sortait de 5 années de guerre douloureuse ne voulait pas regarder la vérité en face. Elle ne voulait pas regarder cette guerre lointaine, cette guerre qui coûtait cher en argent et surtout en hommes. Devant une opinion publique française saturée de violence et ne pensant qu’à la reconstruction du pays, les responsables politiques de la IVème République n’ont jamais voulu se donner les moyens de la gagner, notamment en refusant d’engager le contingent de l’armée française.


Or, cette guerre était la première de la guerre froide. Guerre ambigüe comme toutes celles de la guerre froide.


Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la France n’avait pas d’autre choix que de reprendre la main sur son Empire et particulièrement de répondre au passage à l’acte que fut la proclamation de la République Démocratique du Viêt-Nam le 2 septembre 1945 à Hanoï par Ho Chi Minh.


La France envoie son corps expéditionnaire français au Moyen-Orient, composé de 115 000 hommes au départ puis 177 000 en 1954. L’armée française s’y bat magnifiquement avec des chefs prestigieux, au premier rang desquels le maréchal De Lattre de Tassigny, et avec le recul de l’Histoire, on voit bien que La France y défendait aussi des valeurs universelles contre un des totalitarismes barbare de ce XXème siècle que fut le communisme.


Guerre ambigüe, car nos soldats avaient en face d’eux les hommes et les femmes d’une grande nation et de son armée populaire qui passera de 60 000 à 300 000 au cours de ce conflit.


Cette 1ère guerre d’Indochine qui sera suivie d’une seconde guerre menée par les Etats-Unis, a coûté la vie à quelques 40 000 hommes du corps expéditionnaire français, 70 000 blessés et près de 9000 disparus.


Aujourd'hui, pensons à eux, à chacun d'eux comme à mon oncle Charles, pilote CEF français abattu par les vietminhs et grièvement blessé. 

Je pense à nos 110 mors pour notre département, c’est dire l’intensité et la durée des combats qui eurent lieu à 12 000 kms de nos terres pour défendre l’idée qu’ils se faisaient de la France, de son rang sur la scène internationale et des valeurs universelles qu’elle défend.


Trop longtemps, notre pays a voulu honteusement oublier cette guerre et ses fils morts pour elle pendant ce conflit. Cet oubli et cette honte, plus encore que le deuil ont causé des souffrances indicibles aux proches des soldats disparus. Petit à petit, grâce à des hommes comme Jacques AULONG, la France et aujourd’hui le Lot-et-Garonne regardent à nouveau la totalité de sn Histoire en face et honorent ses fils oubliés.


Vous avez été nombreux à m’écrire l’émotion qui était la vôtre devant les vertus réparatrices de ce mémorial et de cette cérémonie.


Monsieur le ministre, un merci du fonds du cœur d’honorer de votre présence ce rendez-vous de réconciliation et de retrouvailles entre le Lot-et-Garonne et ses 110 fils perdus dans les jungles viëtnamiennes. Honneur à nos 110 morts et merci à tous ceux qui ont permis cette réparation.



Les réactions

le passé de résistant de Jacques Aulong en Dordogn

Il est regrettable que le passé de Jacques Aulong en tant que médecin du groupe AS François Premier n'ait pas été évoqué suffisamment.A 24 ans, il entre dans le groupe de Marceau Feyry, chef de l'AS de Bergerac-ville et participe à toutes les opérations du maquis jusqu'à la libération de la ville, le 21 août 1944.Il part ensuite sur le front de Royan-La Rochelle avec le groupe reconstitué en unité combattante pour déloger les allemands .
Monique Feyry, responsable des Archives du groupe François Premier et Co-Présidente de L'ANACR du bergeracois.

info

Il n'y a jamais eu de groupe AS Bergerac ville car l'AS dordogne sud était créée et fondée des 1941 et parmi elle se trouvait un membre du BCRA ........les groupes As etaient Loiseau,Anic,Ponton-martin,francois premier et le reste n'a jamais existe en dordogne sud pour l'AS ........
Je suis petit fils et neveu de résistant du Groupe ANIC qui commirent des attentats a Duras Marmande,Sainte foy la GRANDE........

groupe AS de Bergerac-ville: mise au point très co

Le groupe AS de Bergerac-ville était le groupe François Premier, qui a pris cette appellation en décembre 1943.Nous parlons bien du même groupe.
A l'origine, la Résistance dans le Bergeracois a été organisée principalement par Raymond Berggren, arrêté et déporté en août 1943 et remplacé par Maurice Loupias. Le mouvement "Froment-Vidal" du Bergeracois englobait en effet plusieurs chefs de localités différentes de Dordogne-Sud: Eymet (groupe Anic), La Force (groupe Loiseau et Ponton-Martin) et beaucoup d'autres (Cerisier, Pistolet, De Morny.,Regain, François Premier, etc....). L'ensemble de ces groupes constituait L'AS de Dordogne-Sud. Mais le groupe AS de Bergerac-ville était le groupe François premier, commandé par le commandant Marceau Feyry ( 900 hommes, 35 officiers). C'est cette formation que Jacques Aulong a rejointe.
Ce n'était pas la BCRA mais le réseau Hilaire Buckmaster de la S.O.E (Intelligence service), représenté par Philippe de Gunzbourg qui a assuré le ravitaillement en armes de Dordogne-sud et donné les principales consignes après le 6 juin 1944. Après le départ de ce dernier, en juillet 1944, il ya eu des contacts avec Poirier de la BCRA, qui officiait dans le nord du département.
J'ai très bien connu M.Maigre (ANIC).
Il y a eu bien d'autres organisations (réseaux et mouvements) de la Résistance dans le bergeracois sans oublier l'ORA qui avait fusionné avec L'A.S.

info

Si vous avez connu monsieur Maigre vous devez connaitre le responsable du BCRA pour la Dordogne sud qui était membre de ce groupe et dans ma famille persone n'a jamais parle de ce groupe et il n'est pas fiche au BCRA et encore moins au SOE
Il ne faut pas falsifier l'histoire pour ce donner un passe de resistant et surtout l'"obtention de la carte de CVR .....Le groupe François Premier était un maquis de plus le groupe ANIC était sur sigoules avec des républicains espagnols dans leur rang
Cette région a permis le largage des armes et de l'argent pour l'A.S Dordogne sud et les mouvements de la résistance en FRANCE.......l'Histoire est une science exact et pas un compte de fée
http://labrousse.erick.over-blog.com

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