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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Carnet de voyage: un périple au Moyen-Orient

Publication : 07/10/2010  |  15:36  |  Auteur : Jean Dionis

Etape1 :Amman

L’Amicale des Maires 47 est une association très vivace. Elle rassemble les trois cent dix sept maires de notre département depuis bientôt un siècle : ceux des grandes communes et ceux des toutes petites rassemblés dans une même fraternité de situation et de responsabilité. Sa principale mission est de représenter les maires devant les pouvoirs publics… Bref, une association très sérieuse fédérée au niveau national par la non moins sérieuse Association des Maires de France.

Mais le sérieux a ses limites et une fois par an, cette association propose à ses membres une respiration, une oxygénation… bref un voyage et cette année, un groupe de cent vint membres (maires, épouses, accompagnants) part à la découverte de la Jordanie et de Jérusalem, cette destination n’ayant eu aucune peine à écraser les options concurrentes (Irlande, etc…).

Nous partîmes donc d’Agen vers 5 h du matin (heure sauvage) pour un décollage vers 8 h . 4 h 30 d’un vol sans histoires, quoique un peu serré sur notre charter Air Méditerrranée : nous voilà à Amman, capitale de la Jordanie…
Belle pagaille pour nos passeports et nos bagages. Belle pagaille aussi pour l’atterrissage dans notre premier hôtel. Nous devions tous être dans le Sadeen hôtel, mais finalement Inch’Allah, il ne pourra en prendre que 80… le reste, dont nous, ira à l’hôtel Holiday Inn. Contact avec la réalité moyen-orientale, plus compliquée, plus évanescente que celle de notre quotidien d’occidental.

Mais, Inch’Allah, tout se met en ordre… Cela nous donne le temps de découvrir Amman, capitale de la Jordanie, une ville bien moins connue que ses homologues de la région : Jérusalem, Beyrouth, Damas, etc… et pourtant Amman mérite notre attention. D’abord parce qu’Amman est vieille de 7000 ans d’histoire. Ancienne capitale des Ammonites que les habitués de la Bible connaissent bien. Ensuite parce que les services (transports urbains, propreté, etc…..) sont tout à fait honorables … Et la Jordanie bénéficie d’une croissance d’environ 10 % par an à faire rêver les européens qui ont perdu la notion même de tels rythmes de développement.

C’est ensuite la tenue des vestimentaires des femmes, curieux mélange de tenue occidentale et de tenue moyen-orientale qui nous rappela à quel point ce pays fait frontière entre l’Occident et le Moyen-Orient.

Le groupe très averti de la chose publique que nous constituons ne manqua pas non plus d’être intéressé par l’équilibre politique de ce pays : mélange original d’un régime monarchique autoritaire autour de la monarchie hachémite, incarné aujourd’hui par le roi Abdallah et d’un début de démocratie parlementaire (les députés sont élus par la population). Là encore la Jordanie est une frontière entre L’Occident et le monde musulman.

Dernier moment de mélange : notre repas du soir, au milieu de la musique orientale et des chants arabes… la cuisine arabe (purée de pois chiche et d’aubergines, olives en tout genre...) finissait sur nous son travail d’acclimatation.

Retour à l’Hôtel : personne n’a envie de jouer les prolongations. Demain, Jérusalem…

Etape n°2 : Israël !
Jérusalem et Bethléem

J’ai pesé de mon « poids » de président de l’Amicale des Maires de Lot-et-Garonne pour que notre voyage ne soit pas exclusivement jordanien comme il était prévu qu’il le soit. Pour moi, la même communauté de destin unissent la Jordanie, la Palestine et Israël, et ceci pour le meilleur et pour le pire…..

Nous voilà donc partis d’Amman en direction de Jérusalem. Les deux villes sont proches (quelques dizaines de km), et Amman comme Jérusalem est « perchée » à 700 m d’altitude alors que la Mer morte et la vallée du Jourdain sont le point le plus bas de la terre avec -300 m en dessous du niveau de la mer Méditerranée. Bref, cette vallée est une fournaise climatique et une fournaise politique, la vallée étant le lieu des différents check-points (6 au total) entre la Jordanie et Israël. Etant déjà venu en 1987 en Israël, je savais cela, mais pas mes collègues. Voir les jeunes conscrits de Tsahal éplucher les passeports et les bagages pendant des heures fut pour eux un premier contact avec la dure réalité du Moyen-Orient….

Bref, après 4h de détour et de contrôle, nous voilà à Jérusalem. Pour moi, c’est une des plus belles villes du monde avec le cadre naturel des collines de Sion, l’extraordinaire concentration de monuments à la fois beaux et symboliques. Nous entrâmes par la porte du Lion, celle-là même qu’empruntèrent les soldats israéliens en 1967 (rappelez-vous pour les plus anciens cette photo extraordinaire de ces soldats, remplis de la crainte de Dieu, débouchant sur la place du Mur des Lamentations, lieu sacré pour les juifs). Simon, notre guide palestinien chrétien, nous faisait revivre avec application l’incarnation chrétienne (palais de Pilate, de Caïphe, via dolorosa… et Saint Sépulcre). Je sais bien que Jésus a dit qu’il fallait adorer en Esprit et non en étant attachés à des lieux… mais il reste que cette incarnation s’est incarnée dans cette terre de Judée et que cela a un sens profond. Nous passons bien sûr au Mur des Lamentations… mais nous ratons les deux créneaux nous permettant d’accéder à l’esplanade du dôme du Rocher.

Dommage en vingt ans, objectivement, la situation politique s’est encore détériorée. Hélène notre guide palestinienne, chrétienne, m’a glacé en disant : « Il faut que cela se détériore, le pire pour nous ce serait le statut quo » ou encore « pour freiner la politique de grignotage des Israéliens, les palestiniens condamnent à mort et au bannissement de sa famille toute personne qui vendrait sa maison à un juif ».

Notre visite de Jérusalem se clôtura par une réception au consulat de France à Jérusalem. L’équipe du Consulat me fit une bonne impression de compétence et de courage. Pas facile ce travail à la fois politique, religieux (et oui, la France est garante des lieux saints chrétiens depuis un accord entre François 1er et Soliman le magnifique), économique et consulaire. Pas facile lorsque l’on sait que ce travail est prioritairement fait à destination de la Cisjordanie tout en faisant partie et en résidant avec la représentation diplomatique française en Israël.

Le lendemain fut pour Bethléem, ville natale du Christ, ville banlieue de Jérusalem (9 km les séparent), mais ville palestinienne séparée de Jérusalem par le fameux mur de séparation entre Israël et la Palestine. Franchir ce mur, même prévenu reste un choc. Si l’on en est réduit à des solutions aussi primitives pour éviter la guerre ouverte et ses atrocités, c’est bien que la situation se détériore gravement.
La visite de l’Eglise de la Nativité (une des plus vieilles églises de la Chrétienté, Vième siècle) fut pour moi une des bonnes surprises de ce voyage.
J’avoue avoir aimé la réponse des habitants de Bethléem à notre question très rationaliste sur les preuves de la naissance de Jésus « D’abord, ici, il y a des grottes qui ressemblent à celles dont parlent les Evangiles, ensuite, nous avons trouvé ici les restes d’un temple d’Hadrien du 1er siècle et si les romains ont cru nécessaires de faire un temple important, c’et bien qu’il était urgent de faire oublier l’effervescence chrétienne ». Cela donne un très beau site, très émouvant avec de belles représentations de la Vierge et surtout on sent très proche de nous les premiers chrétiens, avec leur enthousiasme, leurs violentes polémiques, leurs espérances et leurs angoisses.

Après un bon repas palestinien, nous remontons dans nos autobus : à nouveau les check-points, la belle fournaise de la vallée du Jourdain à l’heure du crépuscule, ses vergers de bananiers et nous fonçons vers la Mer Morte.
Quel site étrange ! Une mer enfoncée à -300m, morte car 6 fois plus salée que la Méditerranée, mais mer aux vertus thérapeutiques et si étrange. Nous nous amusons à flotter sans aucun mouvement, sous la poussée du sel en regardant les lumières israéliennes sur l’autre rive.
Magnifique coucher de soleil argent et pourpre sur cette mer d’huile…
Apaisés, nous nous endormons après avoir fêté l’anniversaire de JB Dossat. Ambiance très sympa dans notre groupe.

Etape n°3 : Le mont Nebo et Madaba… et Petra



Après cette halte insolite sur les bords de la mer morte, nous plongeons vers le Sud et notre première halte sera celle du mont Nebo, après une route de montagne qui pouvait rivaliser avec nos lacets pyrénéens. Le mont Nebo a déjà sa place dans notre imaginaire, pour un peu que nous ayons entretenu notre culture générale biblique.

C’est là que le vieux Moïse va mourir, Dieu lui donnant le bonheur de voir la Terre promise, mais pas celui d’y entrer. Et effectivement, la vue du Mont Nebo est absolument saisissante. Même avec la brume de chaleur nous pouvions voir jusqu’aux contreforts d’Amman au Nord, mais surtout à l’Ouest, nous embrassions du même regard et la Mer Morte, et la vallée du Jourdain et les monts de Sion avec Jérusalem la belle.

Vue à couper le souffle, mais aussi site archéologique en devenir sous l’autorité morale des franciscains : mosaïques superbes, restes d’église chrétienne du IVième siècle. Reste, malgré tout à trouver le tombeau du prophète libérateur d’Israël (celui-ci est cherché activement). Jamais plus qu’au mont Nebo, je n’ai ressenti aussi fort que la Bible est pour les nations de cette région aussi leur livre d’histoire commune.

Quelques dizaine de km de route de montagne en plus, et nous nous arrêtons à Madaba, une des principales villes chrétiennes de Jordanie, capitale de l’artisanat jordanien et notamment de celui de l’art de la mosaïque. Nous devions y rester un quart d’heure… Nous y sommes finalement restés deux heures.
A suivre

Les réactions

merci

Merci pour cesuper "compte rendu" de ce voyage dont on ne peut revenir sans parler de ces lieux tellements émouvants et évocateur. je suis allé en Israel pour la première fois il y a 9 ans, depuis, j'organise chaque année des voyages dans ce merveilleux pays.Je retourne pour la 8 eme fois en Israel, et on va aussi aller à Petra...... vraiment super que des personalités de notre beaux département aient pu fouler ce sol "magique

louis.karsenti)range.fr

nous avons eu la chance d'effectuer ce voyage au mois d'avril dernier; nous tenions nous aussi, à faire un saut en israel; si le paysage et les lieux saints nous on enchantés, il n'en est pas de même pour "l'ambiance" ressentie de l'autre côté du jourdain.....nous savons maintenant ce que "pays occupé" veut dire...et plaignons la galère quotidienne que vit une certaine population.à.la lecture de votre missive et avec du recul,nous a replongé dans ce magnifique séjour mains nous savons maintement que certaines de nous valeurs n'y ont pas leur place....trés sincèrement, C.K

Mes voyages en ISRAËL

Bonjour,
Monsieur Dionis, votre périple me ramène à mes souvenirs professionnels à l'international qui m'ont profondément marqué notamment en Israël.
Je vous en fais profiter ainsi qu'à nos amis.
En tant qu'ingénieur SAV chez Hesston puis Fiatagri je suis allé au moins douze fois en Israël entre 1979 et 1985 pour le lancement sur leur marché puis le suivi de nos grandes machines de récolte américaines telles que les fameuses Big Balers ainsi que les grandes faucheuses automotrices pour la luzerne.
Chez notre importateur de Tel Aviv qui n'était autre que la Fédération Israëlienne des Kibutzs j'avais un excellent ami, Habby technicien formé par nous, qui naturellement m'accompagnait partout car il était spécialiste pour nos machines vendues dans les Kibutz mais aussi chez des entrepreneurs privés aussi bien Israëliens qu'Arabes ou nous étions d'ailleurs fort bien reçus.
Habby m'a tout raconté de sa vie, il avait cinquante ans, était né en Pologne, avait subi les affres de la domination nazie, puis ses parents réussirent à fuir à travers toute l'Europe pour arriver...en Chine où ils vécurent deux ans pendant lesquels le jeune Habby finit par se débrouiller dans le langage Chinois. Les évènements internes à la Chine firent partir sa famille en Italie où il apprît un peu l'Italien avant de prendre le bateau pour rejoindre l'Etat nouvellement créé d'Israël. Par contre son père ne suivit pas le mouvement mais abandonna sa famille pour rejoindre l'Angleterre où il y restât sans donner beaucoup de ses nouvelles, Habby en resta irrémédiablement chagriné. En Israël Habby et sa famille suivirent le filon de l'intégration obligatoire en passant quelques années dans les kiboutzs où il fallait entre autres apprendre l'hébreu et à défendre son pays. C'est ainsi que Habby fît toutes les guerres d'Israël bien connues, les six jours, le Kipour, le Golan et j'en oublie. A cinquante ans il faisait encore ses quarante jours de service obligatoire tous les ans, il était toujours prêt à partir en cas de mobilisation, il avait toujours son pistolet avec lui, son fusil de guerre et sa tenue militaire à la maison. Lorsque nous partions à quatre heures du matin pour visiter des clients en territoire palestiniens il me disait toujours avec son accent anglais pire que le mien, "Michel, be carrrefull ! They can thrrrow big stones thrru ourr wind glass ! Donc, pour ne pas me prendre un pavé par la tête j'étais toujours prêt à me jeter sous la planche de bord de sa vielle Fiat, 350000 kms pneus 80000 kms encore bons, car là bas pas de passion pour l'automobile qui n'est qu'un outil très cher utilisé parcimonieusement. Le matin vers six heures, en route vers le désert du Negev dans le Sud, le rituel était de prendre le petit déjeuner à Gaza chez les palestiniens, avec son pistolet posé sur la table, bien en vue. Heureusement il n'y a jamais eu de soucis.
Dans le Negev, à part en Andalousie en plein mois de juillet, je n'ai jamais eu aussi chaud de ma vie, c'était sur les machines en plein soleil dans les champs et avec des scorpions dans la paille ! Pas question de travailler bras nus sous peine de griller et il fallait trois chapeaux sur la tête constamment mouillés !
Nous allions aussi dans le Nord, à la frontière du Liban où j'ai eu l'honneur de mettre en route une grande faucheuse automotrice et un Big Baler en bordure du Jourdain avec cette émotion d'aller sur la rive en pensant que c'est sans doute là que Jean Baptiste baptisa Jésus. Cependant dans le champ, perché au sommet de la machine, Habby m'avait prévenu, "If they shot from the top of the Golan you jump immediatly from the machine and run as faster as you can inside one of theses bockhouses in the field. Avec Habby et sa grande force je n'avais jamais peur et d'ailleurs le chauffeur du tracteur qui tractait le Big Baler avait son fusil de guerre à portée de main !
Lors de ces visites en clientèle nous étions quelques fois hébergés dans un hôtel des Kibutzs, tous de fort bonne qualité; rappelons que les kibutzs à la base agriculteurs et défenseurs du territoire pratiquaient aussi de nombreux autres métiers jusqu'à avoir de petites usines ou des laboratoires divers. A midi nous déjeunions à la cantine avec eux et il n'y avait aucune différence visible dans la hiérarchie, tous à la même table. C'est là que j'ai vu pour la seule et unique fois le vrai socialisme, celui ou personne n'a rien et que tout est partagé. Il y a une hiérarchie mais les décisions ce prennent en groupe. TOUT le MONDE TRAVAILLE, pas question qu'il y ait des différences ou des tire au flanc. C'est le prix de l'intégration. Celle ci ne durait en principe que quelques années avec des périodes militaires plus ou moins longues après quoi, l'homme, la femme ou la famille peut partir voler de ces propres ailes, dans le privé dirions nous ici.
Une fois, un jeune couple avec enfants vient me voir tout content de rencontrer un français, ils étaient Normands et socialistes et m'ont raconté leur vie ici et surtout leur bonheur de vivre une vraie expérience socialiste ! Leur conviction était telle qu'ils avaient plaqué une situation enviable pour venir vivre cet idéal ici en partant strictement de zéro !
A la même époque je voyageais aussi dans les pays de l'Est, (pendant la dure domination Russe) inutile de dire que ce n'est pas là que j'ai rencontré de vrais socialistes, et encore moins chez nous ça va de soi ! Je garde un souvenir ému de ce jeune couple avec ses enfants.
Habby profitait quelques fois de nos déplacements pour passer la soirée chez sa fille dans le Nord, mariée avec un capitaine de l'active et avec deux enfants. Ils résidaient dans un appartement neuf en territoire nouvellement occupé, je passais la soirée avec eux et dormais sur le canapé à la belle étoile car pas de contre vent et fenêtre ouverte à cause de la chaleur. A table ce jeune militaire, avec tout son devoir de réserve, expliquait quand même que les jeunes ne voulaient plus suivre l'exemple combatif des anciens et que certains carrément s'expatriaient; trois ans de service militaire pour les garçons, deux pour les filles puis des périodes tous les ans et enfin les guerres incessantes, les morts et pas de solution à ce conflit vieux de plus de cinq mille ans; alors que faire sinon partir pour vivre en paix ailleurs ? Le capitaine, après son engagement, avait déjà préparé ses arrières pour faire carrière dans le civil. Il faut dire que l'un des fils de Habby était gravement handicapé après avoir sauté sur une mine avec sa Jeep en opération et que cela avait refroidi toute la famille. De même il leur venait bien des doutes sur l'avenir de leur pays au milieu des Palestiniens.
Abraham était bien arrivé ici avec sa tribu pour s'y fixer mais il y avait déjà d'autres nomades qui occupaient plus ou moins les lieux mais, rien à faire, l'écriture aidant et la forte transmission culturelle firent qu'il n'y eut jamais de fusion ni d'intégration entre ces vieux peuples et encore moins avec les envahisseurs qui suivirent.
En Europe et en France en particulier combien avons nous intégré d'envahisseurs ? Combien avons nous envahis de territoires ? Pour en arriver aujourd'hui à notre Europe que de chemin parcouru, que de larmes, que de drames ! Espérons que cette construction Européenne en cours se poursuive dans l'intelligence, la sérénité et le respect de tous.
Voilà donc ce fabuleux pays d'Israël tel que je l'ai vécu sur le terrain de l'export au contact des réalités. Lorsque Habby me disait "Michel, cette année pas de soucis, nous pouvons revenir dans le Nord dans la plaine du Jourdain on ne nous tirera plus dessus, nous avons conquis le Golan " ! Et nous voilà partis sur le Golan ou une armée de buldozers arrachaient déjà les roches du plateau pour faire des terres cultivables pour les Kiboutzs. Quelques villages étaient déjà construits car il fallait loger les nouveaux arrivants. Alors je posais cette question,"Habby, maintenant ils vont vous tirer dessus depuis les collines là bas " ! Non Michel, non, nous avons aussi pris soin de conquérir un territoire de sécurité de 40 kms, il faut bien que nous soyons à l'abri et puis hein, ici avant, à part les snipers il n'y avait rien que quelques bergers ! Nous, tu verras, l'an prochain ici ce sera tout cultivé et on va amener l'eau depuis le lac de Tibériade là bas au fond dans la plaine..." ! Et effectivement l'année suivante sur ce plateau rocailleux il y avait un vrai jardin avec des villages habités !
Sacré Habby, un vrai Israëlien, hélas quelques années après un cancer l'a emporté mais il reste un exemple d'un homme exceptionnellement fort et attachant qui m'a beaucoup marqué.
Je suis heureux de profiter de la circonstance pour lui rendre hommage ici.
Michel SANTIN

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