Elections départementales : Mobilisation impérative

Ne nous racontons pas d’histoire. A un mois du premier tour des élections départementales, nos concitoyens sont loin, très loin d’être « rentrés » dans cette campagne. Il nous faut d’abord les comprendre si nous voulons arriver à dialoguer avec eux.

Un, ces élections sont devenues illisibles et le gouvernement socialiste a une très lourde responsabilité sur ce point. Premier ministre en tête lors de son discours de politique générale, le gouvernement nous a d’abord expliqué qu’il allait supprimer les départements. C’était parfaitement déraisonnable de supprimer l’échelon intermédiaire entre des régions considérablement agrandies et les communes et leurs intercommunalités. Mais, il a fallu attendre le désastre électoral des Européennes pour que nos gouvernants atterrissent… donc, enterrée la suppression des départements. Tant mieux !

Il y aura donc en France des départements encore pour longtemps, mais pourquoi faire ? là encore, ce gouvernement atteint des sommets d’amateurisme en nous demandant de voter pour des conseillers départementaux... sans savoir quelles seront leurs compétences ! Nous en sommes là !
Adoptée en première lecture par le Sénat le 27 Janvier 2015, la loi dite loi «NOTRE » (comme Nouvelle Organisation Territoriale de la République) arrive à peine à l’Assemblée Nationale. Les députés discuteront en séance publique le projet de loi à partir du 17 février. Olivier Dussopt, député-maire d’Annonay et rapporteur du texte à l’Assemblée nationale, espère une adoption du texte en première lecture « a priori le 10 mars ». Le texte devrait selon lui être discuté en seconde lecture au Sénat « fin avril avec une adoption définitive prévue par le Parlement avant l’été ». Donc, bien après les élections... D’ici là, personne pour dire aux candidats et aux citoyens si les départements resteront compétents en matière de collèges (à priori, oui ?), de routes départementales (peut-être bien que oui, mais peut-être bien que non… sans rire), de transports scolaires (à priori, non ?). Rien que pour cet amateurisme inadmissible, le PS mérite votre carton rouge en Mars.

Enfin, il y a une nouvelle loi électorale complètement « foutraque »: nombre de cantons divisés par deux et bricolés à la sauce clientéliste PS, mais 2 conseillers généraux par canton. On devait faire des économies, on n’en fera pas. Tous les objectifs de la représentation équitable du territoire – et notamment la prise en compte des nouvelles unités de vie que sont les intercommunalités – tout cela a été ignoré, sauf la parité, ce qui est certes bien, mais qui ne peut pas être l’objectif exclusif d’une loi électorale. Bref, tout a été fait pour que nos concitoyens soient « perdus ». C’est réussi. Ils le sont.

Deux, rajoutez à cela une participation toujours plus faible aux élections intermédiaires et un climat politique national lourd avec le terrorisme, le chômage, la guerre en Ukraine qui font apparaitre – à tort – les enjeux locaux comme dérisoires, tout est en place pour une catastrophe démocratique au niveau de la participation à ces élections……

Et pourtant, il faut voter, il y a urgence à voter tout spécialement pour celles et ceux qui se reconnaissent dans la famille Centriste…

Il faut voter les 22 et 29 Mars d’abord parce que la France des territoires, ce n’est pas l’accessoire de notre nation, c’est l’essentiel. Nous Centristes, nous sommes convaincus depuis longtemps que le redressement du pays ne se décrétera plus par la France d’en Haut. Elle viendra de la qualité des politiques publiques locales mises en œuvre dans nos villes, dans nos régions …et dans nos départements. Alors, osez, au niveau départemental, mettre du centrisme dans votre département. Nos candidats y amèneront les convictions centristes : sagesse fiscale, finances bien tenues, priorité à l’emploi et au développement économique, social juste et refus des gaspillages et d’un assistanat injuste et archaïque. Localement, le changement, c’est maintenant ! N’hésitez pas à ouvrir portes et fenêtres de votre maison départementale et de renvoyer à la maison les vieilles équipes socialistes qui y ronronnent (voire y roupillent !) depuis trop longtemps !

Mais les 22 et 29 Mars, n’hésitez pas à voter aussi « politique » en mettant un double carton rouge.

Le premier carton rouge doit aller au Parti socialiste. Il est comptable de la situation économique et sociale désastreuse de la France, à commencer par le nombre de chômeurs jamais aussi élevé dans notre pays (lire ma chronique Chômage : l’échec capital de F.Hollande http://www.jeandionis.com/blog.asp?id=19444) . Votre carton rouge est un moyen efficace de dire non à toutes les lubies socialistes et écologistes en la matière……et elles sont vivaces et nombreuses (pensez à la loi Duflot qui a cassé le marché du logement en France, merci pour les femmes et les hommes du bâtiment, inutilement « sacrifiés » …..). C’est un bon outil pour faire pression sur le gouvernement et l’inciter enfin à être raisonnable…et actif. Ne vous en privez pas !

Mais votre deuxième carton rouge n’épargnera pas le Front National. Au moment où le Front national est annoncé par tous les sondages à 30%, pas un électeur centriste responsable ne peut décemment rester confortablement à la maison les 22 et 29 Mars. Chaque fois que le FN a été en charge d’une collectivité locale comme à Toulon et ou à Marignane, le résultat a été catastrophique tant au niveau de la gestion de l’argent public que du climat délétère créé dans la cité. C’est donc le moment de dire que nous avons de la mémoire politique. C’est enfin le moment de dire que nous ne voulons aucun département géré par des xénophobes, des anti-européens et des démagogues …….

Alors, le 22 et le 29 Mars, aux urnes, citoyens ! …..C’est à la France de la proximité, de nos territoires de donner le signal du redressement national. J’ai bon espoir. Nous allons le faire ensemble.

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