Pour cette 20ème édition de la Fête des centristes du Lot-et-Garonne, les conditions météorologiques nous ont obligées à nous replier à la salle de la Bodega du Stade Armandie. Plus de 300 convives ont accueilli Hervé Morin, Président du Conseil National de l'UDI et candidat à la présidence du parti.
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Le discours de Jean Dionis
Monsieur le Président du Conseil National de l’UDI, cher Hervé
Mesdames et Messieurs les Présidents des partis membres de l’UDI, Muriel pour le NC, Henri pour les adhérents directs, Alain pour le Parti Radical et Jean-Max pour la Gauche moderne
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs, chers amis
Déjà 20 ans que nous avons le plaisir avec mon épouse Marie-Agnès de vous accueillir au début de l’été pour ce qui s’appelait à l’origine Fête de Beauregard et qui est devenue au fil des années et de l’évolution de notre famille politique la Fête de l’UDI, de toute l’UDI avec toutes ses composantes. Permettez-moi en premier lieu de remercier collectivement celles et ceux qui chaque année depuis 20 ans mouillent le maillot pour organiser cette fête de notre famille politique.
Le millésime 2014 n’échappe pas à cette règle, qu’ils en soient tous remerciés, nous pouvons les applaudir.
En 20 ans, de 1994 à 2014, nous avons connu bien des circonstances différentes, du soleil et de la pluie comme cette année malheureusement, des victoires et des défaites, des personnalités politiques nationales comme Hervé Morin en 2011 ou Bayrou et des fêtes entre nous. Nous avons toujours été fidèles à ce rendez-vous de l’amitié militante. Les partis politiques sont aujourd’hui bien décriés, critiqués mais nous avons toujours fait en sorte que le nôtre soit un lieu de fraternité et de solidarité.
Les centristes de LG ont plein de défauts mais comme les supporters de Liverpool ils peuvent chanter : « we will never walk alone ».
Allez ne gâchons pas notre joie, même si nous aurions pu faire mieux, notamment ici au Passage, cette année est un bon cru. Une seule image pour illustrer ces belles municipales de mars dernier, cette image c’est celle de la Garonne en bleu de Toulouse à Bordeaux. En passant par Castelsarrasin, en bleu, Moissac en Bleu, Montauban, sur le Tarn, en bleu, Agen, bien sûr, en bleu, Tonneins en bleu, Marmande en bleu pour la première fois depuis 30 ans. C’est une victoire historique qui, si nous y travaillons bien, a jeté les fondations de prochains succès aux cantonales et régionales de 2015 ainsi qu’aux sénatoriales de 2017.
Plus que jamais je sais que ces victoires sont des victoires collectives, d’équipe et au nom de tous les candidats élus en mars 2014, je veux remercier celles et ceux qui, sans être candidats, se sont battus à nos côtés lors de ces échéances.
Comme toutes les années, 2014 nous a apporté son lot de de peines et de joies.
Aujourd’hui, j’ai une pensée particulière pour le Sénateur Soucaret qui nous a quittés récemment et qui a souvent participé à cette fête.
Raymond Soucaret était la figure emblématique du Parti Radical en Lot et Garonne, il nous manque aujourd’hui.
En sa mémoire je vous demande d’observer une minute de silence.
Moment de joie en 2014 pour l’hommage que nous avons rendu ensemble et en nombre à Jean François-Poncet à l’occasion du baptême de l’amphithéâtre du Centre de Congrès.
Ce moment fort que nous avons partagé nous a permis de faire mémoire de son œuvre autour de lois leçons principales que nous devons retenir :
- Ne laissons pas le Conseil Général du Lot et Garonne se dégrader en un simple guichet, il doit continuer, comme c’était le cas du temps de Jean François-Poncet, à porter nos projets de développement économiques et sociaux
- Pas de prospérité en Lot et Garonne si Agen et le département ne marchent pas la main dans la main
- Plus que jamais la construction européenne est notre véritable projet de civilisation. Soyons en fiers et mobilisons-nous contre toutes les régressions nationalistes.
Pour ce 20ème anniversaire, je suis particulièrement heureux d’accueillir en Lot et Garonne Hervé Morin. D’abord parce que, depuis plus de 10 ans, il existe une véritable amitié entre nous. Je sais bien que l’amitié en politique fait souvent sourire, j’ai la faiblesse de penser que j’ai quelques amis en politique et Hervé en est un !
En t’accueillant aujourd’hui, nous accueillons d’abord l’un de ceux qui, aux côtés de Jean-Louis Borloo, a fondé notre parti dans un contexte politique en 2012 où cette décision n’avait rien de mécanique, d’automatique.
En t’accueillant aujourd’hui, nous accueillons aussi le Président du Conseil National de l’UDI.
En t’accueillant aujourd’hui, nous accueillons enfin l’un des candidats déclarés à la Présidence de notre parti pour le Congrès national qui se tiendra le 15 novembre prochain.
Permettez-moi à ce moment de mon propos d’avoir une pensée amicale pour Jean-Louis Borloo. Nous savons tous ce que notre famille politique lui doit et votre présence en nombre aujourd’hui montre que sa décision de créer un parti qui rassemble toutes les sensibilités du centre avait du sens. J’y reviendrai.
Merci donc Hervé d’être parmi nous aujourd’hui au nom de notre amitié bien sûr mais surtout pour tout ce que tu es et pour tout ce que tu représentes pour la grande famille centriste.
J’évoquais à l’instant notre prochain Congrès National ainsi que l’élection de notre prochain Président.
A ce jour, 6 candidats se sont déclarés :
• Jean-Christophe Fromantin
• Yves Jégo et Chantal Jouanno
• Emmanuel Pasco-Viel
• Jean-Christophe Lagarde
• Jean Arthuis
• Et donc Hervé Morin
Pour que les choses soient claires entre nous, j’ai décidé pour ma part de soutenir la candidature d’Hervé, et je vais vous donner les raisons de ce soutien.
Cependant, je tiens à dire aussi que notre Fédération, dans un souci d’égalité de traitement des candidats, accueillera comme il se doit tous les candidats qui exprimeront le désir de venir à notre rencontre.
La prochaine réunion du Bureau le 12 juillet prochain a d’ailleurs comme ordre du jour l’organisation du débat interne au sein de notre Fédération.
Après les fiascos du PS et de l’UMP à l’occasion de leurs récentes élections internes, nous devons être exemplaires et envoyer un message clair aux français pour que l’UDI devienne une alternative crédible.
Indépendamment des prises de position des uns ou des autres, indépendamment du match électoral bien naturel entre les différents candidats, soyons exemplaires dans la mise en place de notre processus électoral et dans l’organisation de notre débat démocratique interne.
Nos responsables nationaux y veillent, vous pouvez compter sur moi et sur l’ensemble des membres du Bureau Départemental pour qu’il en soit de même au sein de notre Fédération Lot et Garonnaise.
Dans le cadre de ce débat démocratique au sens noble du terme, permettez-moi de vous donner les raisons pour lesquelles j’ai choisi de soutenir Hervé Morin.
Je me suis posé une question simple et pourtant fondamentale :
Quelles sont les conditions que doit réunir notre prochain Président pour que l’UDI pèse sur l’échiquier politique et constitue une force politique qui compte lors des prochaines élections ?
La première réponse est le parcours politique.
Celui d’Hervé Morin est à ce titre exemplaire, les différents mandats qu’il a exercés l’ont préparé à assumer cette fonction.
D’abord un parcours ascendant d’élu local qui lui permet de connaître parfaitement notre organisation territoriale et les différents mandats.
Conseiller Municipal en 89, il devient maire d’Epaignes en 95.
Conseiller Général de l’Eure de 1992 à 2004.
Conseiller Régional de Haute-Normandie de 2004 à 2010.
Elu député de l’Eure en 1998, mandat qu’il exerce encore aujourd’hui en 2014.
16 ans sur les bancs de l’Assemblée Nationale ! Indépendamment des aléas de la vie politique et des vagues bleues ou roses qui déferlent sur notre pays, j’en sais quelque chose, ce parcours témoigne de la relation de confiance durable qu’il a su construire, patiemment, avec les électeurs de sa circonscription.
Mais Hervé Morin, c’est aussi une personnalité politique qui pèse au niveau national et nous n’en avons pas beaucoup dans notre famille centriste depuis le retrait de Jean-Louis Borloo de la vie politique.
Hervé a été Président de groupe à l’Assemblée Nationale de 2002 à 2007.
Enfin, il a été Ministre de la Défense du Gouvernement de François Fillon, ministère régalien, de 2007 à 2010 ce qui lui a permis d’affiner sa connaissance de la géopolitique internationale.
Un tel parcours politique, au niveau local, national et international n’est pas le fruit du hasard, ça se gagne, ça se mérite.
Je suis donc convaincu qu’Hervé a aujourd’hui l’expérience et les compétences pour assumer la présidence de l’UDI.
Comme on dit ici dans le Sud-Ouest Hervé, tu as les épaules pour assumer cette fonction.
La deuxième raison principale qui m’amène à le soutenir, elle est d’ordre politique.
Hervé est un vrai centriste, incontestable, authentique il a toujours défendu l’idée d’un centre indépendant allié naturel de la Droite Républicaine. Il a toujours défendu les valeurs qui nous sont chères et qui nous distinguent de nos alliés de l’UMP.
Bref un centre fort et indépendant et pas un centre dissous dans un parti unique.
J’en veux pour preuve les actes forts qu’il a posés lorsque notre famille politique était à la croisée des chemins.
Les moments difficiles sont toujours de vrais révélateurs de la personnalité profonde des uns et des autres.
Lorsque vous aurez à faire votre choix pour la Présidence de l’UDI, posez-vous une question simple :
Où était-il ce candidat en 2002 lorsque le vent était à la dissolution de l’UDF dans l’UMP ?
Où était-il ce candidat en 2007 lorsque la tentation était à l’aventure avec la gauche ?
Où était-il en 2012 lorsque le centre était en charpies après la défaite aux présidentielles ?
Au moment de la création de l’UMP en 2002, alors que d’autres ont fait le choix de rejoindre et de se fondre dans un parti unique, toi Hervé, une première fois, tu as affirmé ta différence et ton attachement à un Centre indépendant de la droite républicaine.
En 2007 ensuite, au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, tu as marqué publiquement ton désaccord avec le positionnement de François Bayrou qui remettait en cause la stratégie naturelle d’alliance de notre famille politique. Cet épisode débouchera sur la création du Nouveau Centre en 2008 dont tu as pris la Présidence.
En 2012, aux côtés de Jean-Louis Borloo à qui j’adresse un clin d’œil fraternel en lui souhaitant de votre part à tous de poursuivre son rétablissement, Hervé, tu as été l’un des piliers fondateurs de l’UDI dont tu en es aujourd’hui le Président du Conseil National.
Avec Hervé Morin demain à la tête de l’UDI, nous savons que la ligne politique de notre famille centriste, celle défendue par Jean-Louis Borloo lorsqu’il a réuni toutes nos composantes pour fonder l’UDI, sera tenue.
Avec Hervé, nous n’aurons pas un centre à géométrie variable soumis aux aléas politiques du moment, nous aurons un cap précis et un vrai capitaine à la barre.
J’ajoute, lorsque j’observe le parcours politique de certains candidats à la Présidence, que certains obtiendront des résultats éclairants au révélateur de ces trois tests.
Souvent, nos alliés de l’UMP ou du RPR, ont fait des tentatives d’OPA, certes amicales, sur notre famille politique. Ne croyez pas que cette tentation aie disparu et c’est exactement pour cela qu’il nous faut un Président viscéralement attaché à l’indépendance du centre plutôt qu’à des centristes de circonstances ou d’opportunités.
L’église catholique, qui en a vu d’autres depuis 2000 ans, en a fait en matière d’accueil des convertis de fraiche date une règle de conduite dont nous pouvons nous inspirer avec bonheur lorsqu’elle affirme :
« Les convertis pourront participer à la procession mais en aucun cas ils ne porteront la bannière »
Alors oui, je préfère un centriste confirmé pour porter le drapeau de l’UDI et pour défendre nos couleurs ! Hervé Morin présente à ce titre toutes les garanties.
Pour le reste j’ai un message simple à vous faire passer.
C’est le moment de vous engager en politique, c’est le moment de défendre vos valeurs.
En période de crise, et il faudrait être aveugle pour ne pas voir la crise profonde que traverse notre pays et pour ne pas en mesurer les dangers, c’est le moment ou jamais de remonter à cheval.
Les chinois considèrent la crise à la fois comme un danger et comme une opportunité.
Un danger d’abord quand on constate la perte de confiance de nos concitoyens ou la défiance vis-à-vis des partis politiques
Avec un Président de la République dont la côte de confiance est historiquement faible.
Avec un gouvernement qui dérive à la merci des courants.
Avec un parti socialiste divisé comme jamais qui n’apporte plus de réponses crédibles aux défis que doit relever notre pays.
Avec la grave crise que traverse notre principal allié politique et dont j’espère, en toute sincérité, qu’il en sortira par le haut.
Avec enfin, la montée des extrêmes et l’émergence durable d’un Front National fort, 30% aux européennes en Lot et Garonne, qui joue avec cynisme sur toutes les incertitudes de nos concitoyens sans jamais proposer de solutions.
Toutes les conditions sont réunies pour que ce climat politique orageux sur un terreau de difficultés économiques qui perdure débouche sur une crise grave pour notre pays.
Nous devons en être conscients et en aucun cas nous décourager et nous démobiliser. Au contraire, ce contexte difficile doit être un catalyseur de notre énergie militante.
Ce climat national est donc un risque, vivons-le aussi comme une chance pour l’UDI et pour les idées et les valeurs que nous défendons.
C’est une opportunité notamment pour nous les centristes. Les français cherchent une alternative forte, raisonnable, crédible, porteuse de nos valeurs républicaines et porteuse d’avenir.
Nous ne devons pas laisser cette soif d’alternative aux nostalgiques et aux nationalistes.
Cette alternative doit être républicaine, humaniste libérale et européenne.
Cette alternative c’est à l’UDI de la bâtir, soyons les bâtisseurs de cette UDI là.
Bref pour chacune et chacun d’entre vous, c’est le moment ou jamais de remonter à cheval.
Je sais qu’un certain nombre d’entre vous, un peu désabusés, hésitent à renouveler leur adhésion à l’UDI.
Ce n’est vraiment pas le moment de baisser les bras, aujourd’hui plus que jamais c’est le moment de s’engager en politique.
C’est pour cela que j’ai demandé pour cette fête de l’UDI qu’un stand adhésion soit organisé, j’ai écrit à tous les Présidents des partis représentés en Lot et Garonne afin de leur demander d’y être présents pour expliquer le fonctionnement de l’UDI qui est encore flou pour un certain nombre d’entre vous, pour convaincre les indécis ou les retardataires.
L’engagement en politique c’est maintenant ou jamais, l’engagement à l’UDI c’est maintenant ou jamais.
Adhérez à l’UDI directement!
Adhérez au Nouveau Centre !
Adhérez au Parti Radical !
Adhérez à la FED !
Adhérez à la Gauche Moderne !
Faites-le comme vous voulez, mais faites-le maintenant car après le 13 juillet il sera trop tard !
Vous ne pourrez plus participer au temps démocratique que va vivre l’UDI et qui débouchera sur l’élection d’un nouveau Président le 15 novembre prochain.
Vous avez également la possibilité de parrainer l’un des 6 candidats déclarés pour cette élection.
Je compte sur chacun d’entre vous pour que cette élection soit exemplaire,
je compte sur chacun d’entre vous pour faire vivre le débat,
je compte sur chacun d’entre vous pour aller chercher de nouveaux adhérents,
je compte sur chacun d’entre vous pour que l’UDI sorte grandie de cette élection,
je compte sur chacun d’entre vous pour que notre parti confirme en 2015 les bons résultats électoraux enregistrés en 2014 en France et en Lot et Garonne tout particulièrement.
Merci de votre présence en nombre,
Merci pour votre engagement,