La résidence sociale que nous inaugurons aujourd’hui marque la fin d’un cycle qui a vu les collectivités, les responsables et les bénévoles d’Emmaüs se mettre autour de la table pour améliorer le fonctionnement et les conditions de travail et de vie des Compagnons d’Emmaüs à Agen.
L’an dernier, nous avons inauguré le bâtiment d’exploitation.
Après une année d’exploitation, les chiffres sont excellents avec une progression de 20 %.
Au-delà des chiffres, une nouvelle clientèle fréquente votre nouveau bâtiment d’exploitation.
Le pari est donc gagné.
Aujourd’hui, nous inaugurons une résidence sociale de 23 logements qui va permettre d’accueillir dignement des femmes et des hommes accidentés de la vie.
Je veux saluer d’abord la belle équipe d’Agen qui a permis d’aboutir sur ces deux réalisations complémentaires.
Un capitaine exemplaire, Eric MALLET, et derrière lui, toute une équipe avec de belles individualités et un vrai sens du travail collectif.
Eric, tu as beaucoup apporté à cette communauté d’Agen, tu vas écrire une nouvelle page de ton parcours professionnel, je sais que tu garderas un regard attentif sur ce qui se passera ici. Pour tout ce qu’il est, pour tout ce qu’il a fait, je vous demande de l’applaudir.
Je pense aussi à Francis GARCIA, son Président, mon collègue, Maire du Passage, à Alain MASSALAZ, à François de la SERRE et, plus largement, à toutes celles et à tous ceux qui ont contribué, à leur niveau, à ces deux belles réalisations.
Permettez-moi de saluer également Martin HIRSCH qui a suivi avec intérêt et bienveillance les différentes étapes de ce projet.
Martin, ta fidélité à Emmaüs t’honore, ta fidélité agenaise et ta présence aujourd’hui nous honorent.
A vos côtés, vous avez su mobiliser l’ensemble des collectivités locales, Ville d’Agen, Agglomération, Conseil Général et bien sûr l’Etat.
Vous avez reçu aussi des fonds Européens au titre de la cohésion économique et sociale par le biais du FEDER.
Je veux saluer particulièrement la prise en compte de la cohésion économique et sociale par l’Union Européenne. Sans l’intervention du FEDER à hauteur de 400 K€, sur un projet de 2 000 K€, cette résidence sociale n’aurait pas vu le jour.
Permettez-moi de reprendre les mots de Jean-Claude JUNCKER, Président de la Commission de l’Union Européenne : « nous serons plus ambitieux sur les grands sujets et plus modestes sur les petits sujets ».
Et bien, accompagner les territoires dans le domaine social, c’est un grand sujet. L’Union Européenne, souvent stigmatisée, a été utile et ambitieuse pour les Compagnons Emmaüs d’Agen.
Je veux enfin saluer toute l’équipe d’Agen Habitat et toutes les entreprises qui ont participé à ce chantier.
Le résultat est à la hauteur des espérances des Compagnons d’Emmaüs avec cette résidence humaine et conviviale dotée de logements indépendants et d’espaces collectifs pour faciliter les échanges entre les résidents.
C’est une belle réussite et, en tout cas, cette résidence et les bâtiments de travail contigus illustrent la politique sociale à laquelle je crois.
Ce n’est pas celle de l’assistanat où la société prend en charge ses accidentés de la vie sans aucune contrepartie.
Ma conviction en la matière s’est alimentée des paroles et des actes de votre fondateur, l’Abbé Pierre.
D’abord le respect envers les accidentés de la vie. Personne n’est à l’abri, personne ne doit être traité avec mépris.
Ensuite, cette magnifique chaine de solidarité qu’il a mise en place, à travers toute la France, avec les Compagnons d’Emmaüs. Les pauvres aident les plus pauvres, les malheureux aident les plus malheureux.
Enfin, le travail comme moteur pour que les hommes retrouvent leur dignité. Quelqu’un qui travaille est d’abord quelqu’un qui se respecte. L’Abbé Pierre le soulignait lorsqu’il affirmait : « l’oisiveté rend fou, il ne suffit pas de manger pour vivre, il faut se sentir utile ».
Je veux dire aux Compagnons d’Emmaüs, qu’ici à Agen, dans cette impasse qui portera le nom de votre fondateur, vous disposez de toutes les conditions pour retrouver un équilibre de vie.
Un foyer d’abord car sans « habitat il n’y a pas de droit », une seconde famille attentive et bienveillante et bien sûr du travail.
La Ville et l’Agglomération d’Agen sont fières du chemin que nous avons parcouru ensemble. J’ai encore en mémoire les anciens bâtiments et je suis heureux aujourd’hui d’inaugurer ce nouvel espace de vie, pensé pour vous, à proximité de votre espace de travail.
Vive les Compagnons d’Emmaüs et Vive Agen.
Je vous remercie
Photo : Thierry Suire (Sud-Ouest)